lundi 15 mars 2010

Je clope et je suis trop tendance (mais, chut, ne le dites pas à ma mère)

Ça a commencé l’été dernier. Je ne sais pas, l’accumulation de terrasses au soleil après le travail (et oui, l’année dernière je bossais un peu, c’était le bon temps), les petits demis citron, tout ça… bref, je me suis fais une nouvelle (fausse) amie, la clope. C’est mal, je sais. D’autant que j’ai un patrimoine génétique assez merdique à ce niveau là. « Pas grave », me suis-je dis. (Ah, déni, quand tu nous tiens.)

Mais visiblement, je suis trop tendance (quoique pour le coup, je ne suis pas sûre de devoir me réjouir). En 2009, les ventes de cigarettes en France ont augmenté de 2,6%, selon une étude de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies parue la semaine dernière. Les prix des paquets de clopes ont pourtant été revus à la hausse en novembre dernier, mais rien n’y fait, on veut fumer. La preuve, on n’achète même plus de patchs ! D’après la même étude, la vente de traitements pharmaceutiques pour arrêter de fumer (patchs, gommes à mâcher et petits cachetons en tout genre) est en recul de 21,5% par rapport à 2008.

Pourtant, faut vraiment le vouloir pour cloper de nos jours.
Au bureau, quand on se lève pour en griller une, il faut se coltiner les regards des collègues non fumeurs qui pensent souvent très fort que c’est pas avec toutes ces pauses clopes que le boulot va se faire.
Au resto, entre le dessert et le café, faut déranger toutes les tablées pour atteindre la sortie, et jurer au serveur que, non, on n’est pas en train de partir sans payer, mais qu’on revient tout de suite.
En terrasse, ben faut quand même partager les lieux avec ceux qui veulent juste profiter du beau temps, mais pas de notre nicotine.
Chez soi, faut l’avouer, mieux vaut bien aérer après, parce que sinon on se trouve avec un joli brouillard londonien dans son salon.
Notez que je suis ravie de l’interdiction de fumer dans les lieux publics : c’est plus agréable pour tout le monde, ça ne fait aucun doute.

Mais alors pourquoi je m’y suis mise ? Je sais que fumer tue (c’est bon, c’est marqué dessus, j’ai compris), je sais que je suis en train de perdre le goût, que j’ai surement un teint dégueulasse et que mes chicos risquent gros. Pourtant, j’ai commencé, tout en connaissant les risques, j’ai trouvé que ça avait bon goût (sérieusement !), que c’était assez agréable et surtout j’ai cru que je ne deviendrai pas accro (l’espoir fait vivre).
Et puis il fallait bien que je me conforme aux clichés. « Quoi t’es une fille, française, journaliste, accro au café mais pas à la clope ??? ».
Bon, allez, dès que la tendance s’inverse, j’écrase mon dernier mégot !

3 commentaires:

Unknown a dit…

Je suis accro ni au café, ni à la clope, c'est grave docteur???!
D'ailleurs, Mlle la journaliste, je ne vous ai jamais vu cloper, alors ça ne doit pas être si grave!

Shane a dit…

C'est un effet de la crise que les gens fument plus ? Et puis il y plein de films avec des gens qui fument dedans en ce moment (Avatar, Gainsbourg, Une éducation...) ça redonne une image cool et classe des fumeurs, ça donne presque envie !
Et puis on doit tellement avoir une vie parfaite, 5 fruits et légumes, manger bouger, boire ou conduire, il y a un moment où on craque...

So What ? a dit…

Je dois avouer que le coté faut être sain, manger sain, mener une vie saine, etc. ça doit jouer un peu au moment d'allumer sa clope.
Il y a quelques semaines, j'ai lu dans un féminin une "saute d'humeur" qui m'a fait sourire:
"Lu sur le net: "les femmes sont de plus en plus nombreuses à fumer, alors que les hommes ont bien compris la leçon." La leçon? Mais quand cessera-t-on de prendre les fumeurs pour des êtres immoraux qui n'auraient toujours pas compris que fumer tue?"
à méditer.

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