lundi 15 mars 2010

Vu sur google reader, partagé via Facebook et retweeté : info overshare

J’aime les nouvelles technologies. En vrai, j’adorerais être une vraie geek et maitriser le monde depuis mon laptop. Mais bon, soyons honnête, mon blog reste très basique, mon compte twitter ne me sert pas à grand-chose (c’est cool de suivre Barack Obama, mais ça ne me donne pas accès aux plus gros secrets d’état) et mon profil Facebook ne casserait pas trois pattes à un canard. Mais il faut bien avouer que ce petit monde est fascinant.

Un des trucs les plus dingues, à mon sens, c’est la rapidité avec laquelle on se partage de l’information. Il n’y a qu’à regarder hier : 1er tour des régionales, dès 17h30 on retrouvait déjà plein de résultats sur twitter, sans parler des sites internet de nos voisins belges et suisses qui se contrefichent du code électoral français. Ce matin d’ailleurs, quasiment tous les médias français, qui ont du attendre 20h avant de commencer à donner leur estimations, reviennent sur le fait qu’ils ont tous été pris de vitesse par le net.

Mais voilà, il y a un hic. Enfin, ça vient peut-être juste de moi, mais j’ai comme l’impression qu’on partage trop.

Je vous explique. Je repère une info sur le net. Je la trouve intéressante, je clique sur « note in reader » (et, là, pour le coup, y’a pas à dire, c’est quand même vachement pratique la technologie), j’y ajoute mon petit commentaire et voilà c’est parti. Oui, mais via reader, je ne vais pas toucher autant de monde que sur Facebook, alors, hop, un autre petit clic, et je « share » sur mon profil. Et, puisque c’est jour de fête, j’en remets un petite couche en « retweetant » l’info. Paf, j’ai crée mon petit buzz. Et puis c’est magique, mes amis font la même chose et je peux aller voir ce qui les a fait tilter eux.

Vraiment cool. Si, si. Le seul truc, c’est que j’ai l’impression que tout cela va bien trop vite, qu’on à peine le temps de digérer une info, qu’elle est déjà obsolète, et surtout, que j’ai strictement aucun recul dessus. Et du coup, j’en retiens quasiment rien.

Vous me direz que c’est justement le travail des journalistes de revenir dessus, de hiérarchiser, de trier et d’expliquer. Sauf qu’à présent dans les rédactions, on passe tout plein de temps à balancer de l’info (ben oui, y’en a tellement qui vient de partout) et finalement pas beaucoup à la décrypter. Bon, je suis un peu mauvaise langue, il y’a quand même des émissions, revues, sites web, etc. qui invitent plein de spécialistes et experts en tout genre, mais on y retrouve souvent les même têtes (parce qu’il y a des gens qui sont apparemment des experts en tout), et je ne suis pas sure que se soit avec ce genre de programme qu’on fasse de l’audience ou du clic.

Tout ça pour vous dire quoi ? Ben j’en sais rien, mais ça donne à réfléchir (enfin j’espère). Alors à vous de me le dire. On partage et so what ?

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