jeudi 8 avril 2010

Se vendre

Je ne sais pas me vendre. Ça peut paraitre anodin, sauf que c’est particulièrement ennuyeux quand vous vous retrouvez en âge d’être sur le marché du travail.
Un travail, c’est la base dans notre société. La base de notre insertion sociale, celle de notre indépendance, et dans la mesure où l’on travaille quasiment toute sa vie, l'une des bases de notre bonheur.

Et pour l’instant, du travail, je n’en trouve pas. Rien, zéro, nada.
En entretien l’année dernière, j’ai eu droit à un petit débrief, dans lequel la responsable des ressources humaines m’a expliqué que la manière dont je me vendais n’était pas très avenante. Il n’y a pas longtemps, j’ai reçu un mail qui me faisait savoir que ma candidature n’était pas dénuée d’intérêt, mais que cela n’allait pas être possible. Et un peu avant cela, on m’a expliqué que je n’avais pas montré assez d’intérêt pour le poste que je convoitais. Pourtant, il me semblait que le fait de postuler constituait en soi une marque assez évidente d’intérêt, mais bon, je dois faire erreur.

Toutefois, ce n’est pas le pire. Pas de quoi se plaindre, avoir une réponse, aussi cassante soit elle, c’est toujours mieux que ceux qui vous convoquent en entretien et qui ne vous rappellent jamais. Il faut les rappeler soi-même me direz vous. Oui mais, au bout d’un moment, vous finissez par comprendre que les entreprises qui ne rappellent pas n’ont pas l’intention de vous embauchez, sinon, elles vous auraient contacté depuis longtemps. Et quand vous les appeler pour avoir des nouvelles, elles vous font comprendre que vous les dérangez un peu, là maintenant tout de suite.

Se vendre, quel concept étrange.
Je n’ai pourtant pas fait de mauvaises études, loin de là. Mais, rien n’y fait, je dois être une bien piètre vendeuse depuis toujours.
Je me plains beaucoup, c’est vrai, et y a bien pire dans la vie.

Mais, dites-moi, que fait-on des invendus de mon genre ?

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